Caisse d’Épargne

Date

1975

Architecte

Jean-Pierre Boulin

Adresse

Avenue des Écureuils, Pau

Contexte historique et conception

Dans les années 1970, la France connaît une vague d’expérimentations architecturales marquées par l’usage du béton brut, l’expressivité des formes, et la recherche d’une nouvelle monumentalité. C’est dans ce contexte que Jean-Pierre Boulin, architecte influent du Sud-Ouest, conçoit la nouvelle agence de la Caisse d’Épargne à Pau.

Plutôt que de répondre à une logique conventionnelle de bâtiment bancaire, Boulin adopte un langage architectural résolument brutaliste, inspiré des principes de Le Corbusier et du mouvement du béton sculpté. Il ne s’agit pas simplement d’un bâtiment fonctionnel, mais d’une œuvre manifeste, exposant avec puissance et rigueur les qualités plastiques du béton.

Organisation spatiale et forme

L’édifice se présente comme un empilement de volumes massifs en porte-à-faux, reposant sur un socle ajouré. Les étages supérieurs semblent flotter, défiant la gravité, grâce à une ingénieuse structure en béton armé.

Les lignes sont tendues, angulaires, presque brutales, avec des volumes en saillie qui projettent des ombres nettes.

La modénature du béton est laissée apparente, sans enduit ni ornementation : les traces du coffrage (planches ou panneaux métalliques) sont visibles et participent au langage esthétique de l’ensemble.
Le rez-de-chaussée est reculé et plus ouvert, comme un parvis couvert, alors que les blocs supérieurs s’avancent au-dessus du trottoir, accentuant l’effet de masse et d’équilibre précaire.

Fonction et usage

À l’origine, l’intérieur répondait aux nécessités d’une banque : guichets au rez-de-chaussée, bureaux dans les étages. Mais le bâtiment a aussi été conçu pour impressionner et inspirer confiance par sa solidité, dans une époque marquée par la modernisation des services publics.

Réception critique

Pour les amateurs d’architecture, la Caisse d’Épargne de Pau est aujourd’hui un jalon important du patrimoine moderne de la ville.
Son style radical suscite parfois des réactions contrastées, comme souvent avec le brutalisme : certains y voient une beauté sculpturale, d’autres un aspect trop austère.

Malgré cela, elle est l’une des rares œuvres brutalistes de cette envergure à Pau, et souvent citée dans les publications spécialisées sur l’architecture des années 1970.

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Pau

© 2025 sophie meier

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