Chapelle de Saint Rouin

Date

1973

Prêtre-Architecte

Père Rayssiguier et Kimié Bando pour les vitraux

Adresse

Forêt d'Argonne

Au cœur de la forêt d'Argonne

Cette chapelle se mérite.
Elle remplace un ancien édifice tombé en ruines entre 1940 et 1945.

Un manifeste discret du cubisme appliqué à l’architecture, caché au cœur d’une forêt domaniale. Le plan et les volumes obéissent à une composition rigoureuse : formes simples, matériaux bruts, lignes franches. Perdu au cœur d’une forêt domaniale, il faut s’y enfoncer pour le découvrir, posé là, entre silence et lumière.

Son architecte, le Père Rayssiguier, pratiquait une forme rare d’architecture cubiste : une manière de traduire le sacré à travers des volumes géométriques simples et des matériaux bruts : béton, fer, pierre et verre. Chaque ligne, chaque joint, chaque angle porte la marque d’une rigueur presque spirituelle.

À cette rigueur, une touche d’enfance  : celle de Kimié Bando, dix ans à peine, qui imagina les vitraux. Leurs formes colorées, leurs rythmes, les lignes courant sur le béton et même la silhouette du gratte-pieds apportent une légèreté, une fantaisie.

Kimié Bando, grâce à la composition d’ensemble non figurative de ses vitraux, et sous les rayons du soleil, a voulu transcender la lumière intérieure du lieu… De ses mains, la chapelle est sortie plus vivante et plus joyeuse, plus humaine. De retour à Paris, elle confia ses maquettes à l’Atelier Bony, et compléta son œuvre en choisissant elle-même, pour chaque teinte, le verre qui convenait.

Un lieu à la fois brut et vibrant, sévère et lumineux, où la matière devient prière.

Forêt d'Argonne

© 2025 sophie meier

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